L’arbre de vie

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Les Kwakwaka’wakw vivaient au milieu d’une abondance de ressources naturelles. Le cèdre et la vie marine, en particulier le saumon et le poisson-chandelle, sont parmi les ressources du milieu naturel qui ont longtemps enrichi les Kwakwaka’wakw, tant spirituellement que matériellement. Pour les Kwakwaka’wakw, une « bonne vie » ce n’est pas qu’une question de nourriture et de ressources en abondance, mais c’est aussi la manière dont ils utilisent ces ressources, comment ils expriment leur relation aux autres êtres vivants et leur gratitude à l’égard de tout ce qui assure leur subsistance.

Les Kwakwaka’wakw croient qu’animaux, rivières et arbres sont des êtres puissants qui existaient autrefois tant dans le monde humain que dans le monde des esprits. Les Kwakwaka’wakw croient que la richesse qu’ils tirent de leur environnement découle du lien qui les unit avec les esprits présents en toute chose.

Les Kwakwaka’wakw considèrent que le cèdre est « l’arbre de vie. » Racines, écorce, bois, branches, chaque partie de l’arbre servait à produire une multitude de produits précieux qui permettaient aux Kwakwaka’wakw de subsister depuis la nuit des temps. Tous ces objets étaient sculptés en bois de cèdre : canots, maisons communautaires, mâts totémiques, boîtes de rangement et de cuisson (obtenues par pliage d’une planche exposée à la vapeur d’eau). Paniers, nattes, habits et insignes d’écorce de cèdre étaient faits à partir de la couche interne de l’écorce de cèdre. Racines et branches étaient transformées en paniers et les racines servaient aussi à coudre les côtés du quatrième angle des boîtes de cuisson en bois plié.

Lors de la récolte de l’écorce, au printemps, quand la sève montait, on disait toujours à l’arbre quelques mots de remerciement (que certains appellent une prière). Par ces mots, on remerciait l’arbre du don de son écorce qui contribuait à faciliter la vie de la communauté. On croyait que si on ne rendait pas grâce ainsi, les ressources naturelles pourraient disparaître.

Esquisse d'une jeune femme en habits traditionnels, en train de séparer les couches d'une bande d'écorce de cèdre.

Après ces quelques mots de remerciement à l’arbre, on faisait une entaille à la base du tronc et on tirait l’écorce de l’arbre. Ce croquis montre une femme en robe et cape d’écorce, en train de séparer la couche externe et rugueuse de la couche interne de l’écorce, aux multiples usages.