Nous avons négocié pendant plusieurs années avec le Musée national de l'Homme pour obtenir le retour de nos masques. Finalement, le musée accepta au début des années 1970 de rendre sa part de la collection à la condition que nous construisions un musée pour les abriter. Notre peuple ne connaissait pas d’endroit pareil. C’est comme une boîte de rangement, comme les coffres aux trésors qu'utilisaient nos aïeuls. Les objets de la collection du potlatch ont été disposés dans une maison communautaire à peu près dans l'ordre dans lequel ils apparaîtraient au cours d'un potlatch, et ils ne sont pas en vitrine. Quand les objets furent restitués, certains d'entre nous avaient le sentiment qu'ils avaient été enfermés si longtemps dans un endroit tellement étranger, que cela aurait été une erreur de les enfermer à nouveau. Le Centre devait être bien plus qu'un musée. C'était en fait une boîte aux trésors, et le foyer detous nos efforts pour revitaliser notre culture, notre langue et notre histoire qui avaient presque été perdus. Nous l'avons appelé le Centre culturel U'mista.