Un masque d'Ogresse Dzunukwa, sculpture profonde, peint en noir, nez et lèvres pincées en rouge foncé, des touffes de cheveux pendant un côté.
Voir la version interactive

« Retour à la collection

Dzunuk´wa

Ogresse des bois

Dans la plupart des légendes de Dzunuk´wa, cet ogre des bois est un personnage féminin, de couleur noire, aux cheveux en bataille, aux seins nus et à la bouche en cul-de-poule. Cette créature terrifiante et menaçante porte sur le dos un grand panier dans lequel elle jette les enfants espiègles qu’elle capture. Bien qu’elle soit une géante, les enfants se montrent facilement plus malins qu’elle car elle est maladroite et peu futée.

Propriétaire

T´sandigan ’Nage’, Harry Mountain, Mamalilikala (Village Island)

Le Dzunuk´wa, d’après Pauline Alfred

Données du catalogue

Provenance

Propriété de Harry Mountain jusqu’à sa cession forcée à l’agent des Indiens William Halliday, le 25 mars 1922. Halliday exposa ensuite les objets saisis dans la maison paroissiale d’Alert Bay et il les y photographia. Après en avoir fait l’inventaire, il emballa les objets en juin et fin septembre, il les expédia à Edward Sapir, au Musée national de l’homme (l’actuel Musée canadien de l’histoire). Ils restèrent alors en possession du musée jusqu’à leur restitution aux sociétés culturelles Nuyumbalees et U’mista, en 1979.

Matériaux

Bois, cèdre; peinture, graphite; peinture; cheveu, crin de cheval; métal, fer; fibre, coton

Dimensions

32,0 cm (sans les cheveux)

Numéro d’inventaire

80.01.027

Description matérielle

Masque d’Ogresse des bois (Dzunuk´wa) sculpté dans un seul bloc de cèdre rouge. Tout le visage est peint d’un noir graphite usé par endroits, à part les lèvres et les narines qui figurent en rouge. Il s’agit de pigments naturels. Ce masque est simple et petit comparé aux autres Dzunukwamł de la collection du potlatch. Son front bulbeux et proéminent englobe les sourcils qui surplombent les yeux. Le nez est assez humanoïde; la ligne de la mâchoire et des joues est très fine, presque maigre voire squelettique. Les yeux en fente ont l’air endormi habituel sur ces masques; ils servent aussi de trous de vision au porteur. La bouche est percée pour pouvoir en émettre le cri de la Dzunuk´wa, « Hou-ou-ou! ». Huit (à l’origine neuf) grosses touffes de crin de cheval sont chevillées dans des trous au sommet du crâne. Le harnais est manquant, mais il y a des paires de clous sur les rebords latéraux et supérieurs; une bande de tissu est encore attachée à l’un d’entre eux. Ils servaient peut-être à l’origine à attacher le harnais.