Un masque de deuil avec du rouge imitant du sang coulant sur le front, les joues et le menton, moustache, lèvres et sourcils en noir.
Voir la version interactive

« Retour à la collection

K´wasanuma

Masque de deuil

Le rôle de pleureuse professionnelle était traditionnellement exercé par des femmes, il est donc inhabituel que ces quatre masques représentent des pleureurs. Les marques rouges pourraient représenter les égratignures faites sur le visage pour exprimer sa peine ou symboliser des larmes.

Propriétaire

Kwaxalanukwame’, John Drabble, Dzawada’enuxw (Kingcome Inlet)

Plus d’informations

La célébration du cérémonial d’hiver était précédée par des chants de deuil solennels en hommage aux personnes décédées au cours de l’année écoulée. Durant cette cérémonie, les proches des défunts portaient des masques de deuil et ils entonnaient les chants de chacun des défunts. Des pleureurs professionnels, généralement des femmes, étaient payés pour se lamenter de la perte d’un être cher. Ces masques semblent cependant être des hommes, en raison de la présence de moustaches et de barbiches. Lors de leur restitution au U’mista, les Anciens de la communauté convinrent qu’il s’agissait de pleureurs parce que ce sont parfois des hommes qui représentent le motif des endeuillés. Les marques rouges imitent les éraflures que l’on s’inflige pour montrer sa peine, elles pourraient aussi symboliser des larmes coulant du visage. Ces quatre masques de deuil paraissent former un ensemble, mais l’un d’entre eux diffère au point de laisser penser qu’il serait l’œuvre d’un autre sculpteur, ou du même sculpteur à un autre moment de sa carrière.

Données du catalogue

Matériaux

Bois, cèdre; étoffe, coton; écorce, cèdre; peinture; métal, clous

Dimensions

24,0 cm x 34,0 cm x 10,0 cm

Numéro d’inventaire

88.06.009

Description matérielle

Masque de deuil sculpté en cèdre rouge. L’essentiel du visage est laissé nu, sans peinture. Sourcils, paupières, moustache et barbiche sont peints en noir. Le masque est grossièrement sculpté et les iris sont percés pour servir de trous de vision. Des lignes rouges verticales sont peintes sur le front et il y a des traces de peinture rouge dans les deux yeux. Du rouge figure aussi du sang coulant des joues jusqu’à l’arête de la mâchoire et du menton, par-dessus les lèvres. Ces coulées de sang représentent les blessures que l’on s’inflige en se grattant et en se coupant pour montrer sa peine et son deuil. Au sommet du front, une botte d’écorce de cèdre teinte en rouge indique que ce masque appartient à une cérémonie du T´seka. À l’arrière, un voile de coton délavé sert à couvrir la tête du danseur.