Coiffe de saumon
Coiffe de saumon
Cette coiffe est probablement l’œuvre de Xi’xa’niyus, alias Bob Harris, un talentueux sculpteur du début du 20e siècle appartenant aux Da’naxda’xw de New Vancouver. Xi’xa’niyus participa à l’exposition universelle de Saint- Louis en 1904 avec son compatriote Kwakwaka’wakw Charles Nowell et cinq Nuu-chah-nulth. Là-bas, ils se produisirent devant des visiteurs intrigués, exhibant leurs chants et leurs danses (Ford, 1941; voir aussi le numéro de l’été 2012 du U’mista News).
Propriétaire
Yekutłikalas, Sam Charlie, Mamalilikala (Village Island)
Créateur
Xi’xa’niyus, Bob Harris
Données du catalogue
Provenance
Propriété de Sam Charlie jusqu’à sa cession forcée à l’agent des Indiens William Halliday, le 25 mars 1922. Halliday exposa ensuite les objets saisis dans la maison paroissiale d’Alert Bay et il les y photographia. Après en avoir fait l’inventaire, il emballa les objets en juin et fin septembre, il les expédia à Edward Sapir, au Musée national de l’homme (l’actuel Musée canadien de l’histoire). Ils restèrent alors en possession du musée jusqu’à leur restitution aux sociétés culturelles Nuyumbalees et U’mista, en 1979. En 1995, Mary Beans, fille de Sam Charlie, demanda le transfert des attirails de son père du Nuyumbalees au U’mista pour qu’ils y soient exposés.
Matériaux
Bois, cèdre; carton; étoffe, laine; métal, fil de fer; peinture
Dimensions
25,0 cm x 16,5 cm x 40,0 cm
Numéro d’inventaire
95.03.011
Description matérielle
La couronne elle-même consiste en une botte d’écorce de cèdre recouverte d’une étoffe de laine. À cette couronne sont fixés cinq morceaux de bois sculptés constituant le saumon : un visage humanoïde au museau crochu flanqué de deux nageoires latérales décorées de motifs ovoïdes. À l’arrière, deux pièces verticales disposées en V figurent la queue. La coiffe est surmontée d’une baleine sculptée en ronde bosse qui possède les traits caractéristiques de cet animal marin. Le saumon et la baleine présentent une décoration faite d’ovoïdes esquissés et d’ovoïdes intérieurs peints en noir, de formes en U rouges et noires, de formes en U scindé et d’hachuré croisé. Le travail soigné de Xi’xa’niyus est un bon exemple du style kwakwaka’wakw classique du tournant du siècle (Mauzé, c.1998 :180).
Coiffure de baleine sculptée et peinte, composée d’un assemblage de six pièces de bois. La baleine sculptée qui figure au sommet est attachée à une coiffure en étoffe et en bois avec du fil de fer. La baleine a perdu sa queue. Noir, rouge, vert, blanc.