Łałk´uxwiwe’
Coiffe de canard colvert
Les coiffes de canard colvert sont surtout portées par les femmes dans la maison cérémonielle. Chacune de ces deux coiffes de canard se compose de neuf éléments sculptés en bois d’aulne. On en sait peu sur ces coiffes de canard colvert qui furent cataloguées par erreur comme des huards (aussi appelés plongeons). Cette perte de savoirs est la conséquence à long terme de la prohibition du potlatch et le manque de données fiables en illustre l’impact tenace sur les Kwakwaka’wakw.
Propriétaire
Hiłamas, « Captain John » Speck, Ławit´sis (Turnour Island)
Données du catalogue
Matériaux
Bois, aulne; peinture; fibre, coton; métal, fer; fibre, ficelle
Numéro d’inventaire
80.01.021
Description matérielle
Coiffe aviaire composée d’un assemblage de neuf pièces distinctes sculptées en aulne et montées sur une armature en couronne. La couronne consiste en deux cerceaux de brindilles courbées. À l’origine ils étaient séparés par des brindilles de support attachées verticalement aux cerceaux et le tout était enveloppé de bandes de tissu blanc. Les pièces sculptées sont attachées à l’armature en brindille par des cordelettes. La pièce centrale de forme pentagonale montre une tête de faucon anthropomorphe sculptée en intaille. Le bec en saillie du faucon est chevillé. Une tête de canard en deux parties, le cou et le crâne, surmonte le pentagone. Une mortaise sur le crâne s’insère dans un tenon sur le cou, celui-ci tenant à la tête du faucon par un joint à recouvrement et par de la corde. Deux pièces de bois fixées latéralement figurent les ailes, deux autres au sommet de la coiffe, les plumes rémiges et une dernière à l’arrière, la queue. Une petite pièce d’étoffe blanche attachée à l’armature en brindille recouvre le haut de la coiffure. Il y a des clous au sommet de la tête du canard et sur le rebord supérieur de celle du faucon, ils devaient retenir des ornements aujourd’hui disparus (de la peau d’oiseau?). Le dessin est peint en noir, rouge et vert. Il y a aussi un peu de peinture dorée sur les joues de l’homme-faucon.