Un masque et d'une ceinture de serpent de mer, ceinture avec visage central humain et têtes sculptées de serpent aux langues tirées, cornes spiralées et nez recourbé.
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T´łagakwame' et Sisiyutł

Coiffe et ceinture de serpent marin

Données du catalogue

Provenance

Propriété de Bondsound jusqu’à sa cession forcée à l’agent des Indiens William Halliday, le 25 mars 1922. Halliday exposa ensuite les objets saisis dans la maison paroissiale d’Alert Bay et il les y photographia. Après en avoir fait l’inventaire, il emballa les objets en juin et fin septembre, il les expédia à Edward Sapir, au Musée national de l’homme (l’actuel Musée canadien de l’histoire). Ils restèrent alors en possession du musée jusqu’à leur restitution aux sociétés culturelles Nuyumbalees et U’mista, en 1979.

Matériaux

Coiffe : écorce, cèdre; bois, aulne; fibre, coton; peinture; résine

Ceinture : bois, aulne; écorce, cèdre; peinture; fibre, coton; verre, miroir; métal, fer

Dimensions

Coiffe : 9,0 cm x 18,5 cm x 22,0 cm

Ceinture : 14,5 cm x 36,0 cm x 66,0 cm

Numéro d’inventaire

Coiffe : 80.01.135

Ceinture : 80.01.155

Description matérielle

Coiffe : Coiffe de Sisiyutł dotée au centre d’un visage humanoïde flanqué de mains levées. La couronne intérieure de la coiffe se compose d’un tissu en coton imprimé (à motif quadrillé vert) autour duquel est cousue une bande d’écorce de cèdre rouge battue et teinte en rouge. À l’arrière de ce bandeau est attaché un morceau d’écorce de cèdre déchiquetée et teinte en rouge qui est replié pour lui donner une certaine épaisseur. Ces trois couches sont cousues ensemble avec du fil blanc et du fil noir. La sculpture en bois d’aulne attachée à l’avant de la couronne figure vraisemblablement le visage humain au centre des représentations de Sisiyutł. Le nom « Bond Sound » est inscrit au crayon sur le front du personnage. Ses bras sont levés. En général ce motif n’illustre que les mains; la présence de bras rend cette sculpture très singulière. La pièce de bois est cousue à la couronne avec un fil noir passant à travers une rangée verticale de trous, entre les bras et les côtés de la tête. Les yeux montrent des traces d’incrustations, sûrement de miroirs comme sur les serpents de la ceinture assortie, mais il n’en reste que la colle en résine. Le dessin est peint en rouge, vert et noir sur un fond laissé sans peinture, et il semble s’agir de peintures à base de pigments naturels, beaucoup plus durables que les peintures commerciales utilisées ultérieurement. Des bandes d’étoffe coupées d’une couverture de laine sont cousues à la couronne, elles pendent de chaque côté et servent de sangles à nouer sous le menton du porteur. Une bande d’étoffe rigide est repliée sur elle-même et clouée à l’arrière de la sculpture, probablement pour rendre plus confortable le port de la coiffe contre le front.

Ceinture : Ceinture de « Serpent bicéphale » (Sisiyutł) composée de trois pièces d’aulne sculptées et attachées à un bandeau tissé en écorce de cèdre teinte en rouge. L’écorce de cèdre est battue et tissée en un anneau flexible qui s’enroule autour de la taille. Un fil de pêche en coton est noué sur les côtés intérieurs à l’arrière des têtes serpentines pour servir d’attache. Les yeux du visage central sont incrustés de miroirs fêlés; il n’en reste que quelques fragments. La colle d’origine en résine illustre la méthode d’incrustation des miroirs. La bouche sculptée est ouverte et elle expose la sculpture des grosses dents arrondies. Les deux mains qui flanquent le visage ont des doigts brisés et manquants. Des cornes spiralées, sculptées séparément et maintenues en place par des chevilles, des clous ou des vis surmontent toutes les têtes. Les cornes sont intactes et elles présentent aussi des incrustations de miroir dans les spirales. Les miroirs des cornes du visage central sont manquants. Le nom de « Bond Sound » est écrit au crayon sur le haut du front du visage humain central, à peine visible. Le numéro d’inventaire VII.E.466 figure au-dessus, à gauche du front, d’un crayon plus épais et plus foncé. Les bandes d’écorce de cèdre tissée sont usées aux extrémités les reliant aux têtes serpentines. Il semble qu’elles aient été attachées à une écorce de cèdre d’une teinte plus sombre, ce qui suggère qu’il s’agit d’une réparation sur les jointures d’origine. Les serpents sont sculptés des deux côtés. Têtes et langues tirées sont sculptées dans un seul bloc de bois. Les yeux des serpents, leurs cornes et leurs narines présentent tous des incrustations de miroir. Le reflet de la lueur du feu durant les mouvements du danseur devait rendre cette ceinture magique.