K´wasanuma
Masque de deuil
Le rôle de pleureuse professionnelle était traditionnellement exercé par des femmes, il est donc inhabituel que ces quatre masques représentent des pleureurs. Les marques rouges pourraient représenter les égratignures faites sur le visage pour exprimer sa peine ou symboliser des larmes.
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La célébration du cérémonial d’hiver était précédée par des chants de deuil solennels en hommage aux personnes décédées au cours de l’année écoulée. Durant cette cérémonie, les proches des défunts portaient des masques de deuil et ils entonnaient les chants de chacun des défunts. Des pleureurs professionnels, généralement des femmes, étaient payés pour se lamenter de la perte d’un être cher. Ces masques semblent cependant être des hommes, en raison de la présence de moustaches et de barbiches. Lors de leur restitution au U’mista, les Anciens de la communauté convinrent qu’il s’agissait de pleureurs parce que ce sont parfois des hommes qui représentent le motif des endeuillés. Les marques rouges imitent les éraflures que l’on s’inflige pour montrer sa peine, elles pourraient aussi symboliser des larmes coulant du visage. Ces quatre masques de deuil paraissent former un ensemble, mais l’un d’entre eux diffère au point de laisser penser qu’il serait l’œuvre d’un autre sculpteur, ou du même sculpteur à un autre moment de sa carrière.
Données du catalogue
Matériaux
Bois, cèdre; étoffe, coton; écorce, cèdre; peinture; métal, clous
Dimensions
24,0 cm x 33,0 cm x 9,0 cm
Numéro d’inventaire
88.06.008
Description matérielle
Masque de deuil sculpté en cèdre rouge. L’essentiel du visage est laissé sans peinture. Les sourcils peints en noir se rejoignent au-dessus de la voûte nasale. Les pupilles des yeux sont peintes en noir et la ligne des paupières est sculptée en intaille. La moustache en deux moitiés distinctes est peinte en noir. De la peinture rouge s’écoule du front jusqu’aux joues en passant par-dessus les yeux. Il y a aussi trois traits verticaux de chaque côté du visage. Les lèvres sont rouges et elles présentent pareillement des lignes de sang verticales coulant jusqu’au menton. Une petite botte d’écorce de cèdre teinte en rouge au sommet du front indique que ce masque appartient au cérémonial T´seka. Un voile de coton délavé recouvre l’arrière du masque.