K´wasanuma
Masque de deuil
Les potlatchs contemporains débutent avec des chants de deuil, mais les gens ne portent plus de masques de deuil. Le rôle de pleureur professionnel était traditionnellement joué par des femmes.
Propriétaire
Yekutłikalas, Sam Charlie, Mamalilikala (Village Island)
Données du catalogue
Provenance
Propriété de Sam Charlie jusqu’à sa cession forcée à l’agent des Indiens William Halliday, le 25 mars 1922. Halliday exposa ensuite les objets saisis dans la maison paroissiale d’Alert Bay et il les y photographia. Après en avoir fait l’inventaire, il emballa les objets en juin et fin septembre, il en expédia certains au Musée royal de l’Ontario à Toronto, auquel le Musée national de l’homme (l’actuel Musée canadien de l’histoire) fit un prêt à long terme. Ils restèrent alors en possession du ROM jusqu'à la résiliation du prêt par le Musée de l’homme et leur restitution aux sociétés culturelles Nuyumbalees et U’mista, en 1988. En 1995, Mary Beans, fille de Sam Charlie, demanda le transfert des attirails de son père du Nuyumbalees au U’mista pour qu’ils y soient exposés.
Matériaux
Bois, cèdre; métal; fibre, coton
Dimensions
26,0 cm x 17,5 cm x 13,0 cm
Numéro d’inventaire
95.03.003
Description matérielle
K´wasanuma, masque de deuil sculpté en cèdre rouge. Le visage humanoïde est passé au blanc avec des détails peints en rouge et en noir. Les cernes du bois sont toujours visibles sous la fine couche de blanc. Les sourcils sont peints en noir, de même que les iris qui entourent des pupilles percées pour servir de trous de vision. Deux gouttes rouges figurant du sang s’écoulent de chaque œil. Les joues présentent des motifs décoratifs peints en hachuré croisé pour représenter des blessures auto-infligées en signe de chagrin et de deuil. Les lèvres légèrement renfrognées sont peintes en rouge. Ce masque comporte aussi les restes d’une étoffe de coton qui était clouée au rebord supérieur et qui servait à dissimuler l’arrière de la tête du danseur. Blanc, rouge, noir, brun.