’Makwala
Masque de Lune
Chaque masque de lune illustre une légende parmi les trois qui peuvent être mises en scène au cours d’un potlatch. L’usage le plus sacré du masque de lune est comme ancêtre fondateur d’un ‘namima (groupe familial étendu). Les deux masques de lune ici présentés (l’un orange, l’autre bleu) sont d’aspect très différent car ils devaient représenter des légendes distinctes.
Propriétaire
Yekutłikalas, Sam Charlie, Mamalilikala (Village Island)
Plus d’informations
Les Kwakwaka’wakw présentent la lune dans trois contextes différents. Le premier est une danse en lien avec une histoire du temps que tout était sec. On ne trouvait d’eau nulle part sur terre ou sur la lune, à part vers la pointe nord de l’île de Vancouver, où coulait l'eau claire d'une rivière. Contemplant cela depuis les cieux, Lune pensait que les gens qui campaient au bord de cette rivière étaient bien chanceux. Il cria et leur dit qu’il allait descendre se désaltérer. Les gens sortirent de leurs huttes pour regarder la lente descente en piqué de Lune. Engageant son approche finale, il dut renoncer, bien trop gros pour boire du cours d’eau. Lune s’en retourna au ciel, toujours assoiffé.
Le second usage cérémoniel de la lune prend la forme de l’Imas, l’ancêtre qui vient saluer sa famille. Lune pénètre dans la maison par la porte d’entrée et il se déplace sur l’aire de danse d’un mouvement ample et posé.
Enfin, la troisième occurrence est la danse de la pleine lune, qui fait partie des danses de la paix du cérémonial Tła’sala. Un chef qui danse est taquiné jusqu’à ce qu’excédé, il sorte de la maison. Il revient par la porte d’entrée sous la forme de la pleine lune et il repart par la porte arrière, derrière le rideau de danse.
Une couronne faite de deux morceaux de bois est lâchement clouée à l’arrière de ce masque de lune. Des trous sur le pourtour du masque suggèrent la présence passée d’ornements.
Données du catalogue
Matériaux
Bois, cèdre; peinture
Dimensions
36,4 cm x 34 cm x 11,5 cm
Numéro d’inventaire
95.03.008
Description matérielle
Masque de lune en bois sculpté et peint, composé d’un visage humanoïde passé au blanc et d’une auréole peinte en rouge. L’auréole en croissant autour du visage est faite de deux morceaux de bois cloués lâchement à l’arrière du masque. Des trous sur le pourtour du masque suggèrent la présence passée d’appendices. Le dessous du nez comporte une agrafe. De la ligne de pêche est fixée de part et d’autre de l’auréole, peut-être pour l’arrimage du masque. Blanc, rouge, noir, vert, orange, jaune.