Un masque d'Ogresse Dzunukwa sculpté et peint en noir graphite, des lèvres en cul de poule et des touffes de cheveux.

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Dzunuk´wa

Masque d'Ogresse des bois

Le Dzunuk´wa, d’après Pauline Alfred

k´a’yolatsa Dzunuk´wa ka’s. ‘Waladzi bagwanamida Dzunuk´wa. p´ap´as Halsala’am Dukwala’! Am hayulis ax’ige’sa Laxe’. ’Walas am’xa’e’ U’yida Dzunuk´wa gayula’s lame’ alax p´ap´asa’. Gax’naxwa ke’nakwala kax’s aliya xa ganganam kax’s galutła’. La naxwa’eda Dzunuk´wa, napt´sola sa gangananam laxa laxe’ laxis awige’. Kax’s le’s laxis gukw laxa at´łi. Loł’leda Dzunuk´wa dax’i xa gangananam. ‘Namuxw’la’eda gananam. I’s hiłk´olam amła dła’wis ‘wi’wa’okw Gayules udzałe’es samses. Gax’mi Dzunuk´wa daxi’d galagawe’ dax’i xa udzałe’ sams. Napt´sude’s laxa laxe’. He’am dax’i xa ‘wi’wa’okw gangananam ka’s napt´sude’s. La’am ik´i’stala laxa at´łi laxis gukw. K´awayu’nukwida gananam xa udzałe sams. La’am t´us’i xa laxe’. La’am daxwałt´so’wida gangananam ka’s dzalxw’ide’. La’am k´wak´walasus sa gananam yaxis a’amłałasu’xwdi. ‘Walas iki noke’se gangananam. Ix’idi ni’noka’yes ka’eda gananamx xa udzałes sams. Hiłk´olam amła dła’wi gayula’s la k´wak´walax.

Transcription française

Le Dzunuk´wa est un ogre habitant les profondeurs de la forêt. Presque aveugle, il se déplace très lentement. Il porte toujours sur le dos un panier parce qu’il s’éloigne de sa maison du fond des bois pour attraper des enfants. Il y avait une fois un groupe d’enfants qui s’amusaient, mais ils ne laissaient pas un garçon jouer avec eux car il avait un bec-de-lièvre. Alors le garçon au bec-de-lièvre restait seul sur un tronc à essayer de sculpter un bâton au couteau. Dzunuk´wa surgit et jeta le garçon au couteau dans son panier. Plus loin, il se saisit de tous les autres enfants, et les jeta de même dans le panier. Dzunuk´wa se mit ensuite en route pour sa maison des profondeurs de la forêt. Le garçon au bec-de-lièvre se servit de son couteau pour faire un trou dans le panier et lui et les autres enfants s’échappèrent et rentrèrent chez eux en courant. Après cela, les enfants le traitèrent vraiment bien parce que c’était un héros et qu’il leur avait sauvé la vie.

Données du catalogue

Provenance

Propriété de Sam Charlie jusqu’à sa cession forcée à l’agent des Indiens William Halliday, le 25 mars 1922. Halliday exposa ensuite les objets saisis dans la maison paroissiale d’Alert Bay et il les y photographia. Après en avoir fait l’inventaire, il emballa les objets en juin et fin septembre, il les expédia à Edward Sapir, au Musée national de l’homme (l’actuel Musée canadien de l’histoire). Ils restèrent alors en possession du musée jusqu’à leur restitution aux sociétés culturelles Nuyumbalees et U’mista, en 1979. En 1995, Mary Beans, fille de Sam Charlie, demanda le transfert des attirails de son père du Nuyumbalees au U’mista pour qu’ils y soient exposés.

Matériaux

Bois, cèdre; peau; poil, crin de cheval; peinture

Dimensions

35,0 cm x 27,5 cm x 31,0 cm

Numéro d’inventaire

95.03.013

Description matérielle

Masque de Dzunuk´wa sculpté dans un seul bloc de bois, à l’exception des oreilles qui sont clouées. Le masque est peint en noir et rouge. Il présente des lèvres pincées, une expression typique de la Dzunuk´wa. Des rangées de cheveux sont implantées de chaque côté du sommet du crâne. Des bandes de fourrure clouées au masque figurent les sourcils, les cils et la barbiche. Orbites, lèvres, joues, tempes, nez et narines (non percées) sont tous peints en rouge. Noir, rouge, bleu, blanc, brun.