Un masque d'oiseau duveteux Kulus en cèdre sculpté au large bec recourbé, mâchoire articulée, voile en tissu, restes de clou et traces de rouille.
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Kulus

Oiseau duveteux surnaturel

Dans de nombreuses légendes, Kulus est qualifié de frère cadet ou de sœur cadette d’Oiseau-Tonnerre. Kulus ne porte pas de plumes et il se caractérise par un manteau de duvet blanc si épais, dit-on, qu’il a tendance à suer; il est alors bien heureux d’enlever cette couche et de se faire homme un moment. Ceci illustre son aptitude à se métamorphoser et devenir humain, à l’image d’Oiseau-Tonnerre. Dans beaucoup de mythes d’origine, un Kulus descend des cieux, retire son costume et devient l’ancêtre fondateur d’une tribu ou d’un clan.

Données du catalogue

Matériaux

Bois, cèdre; fibre, lin; peinture; fibre, coton; métal, fer

Dimensions

45,0 cm

Numéro d’inventaire

80.01.154

Description matérielle

Masque aviaire sculpté en cèdre rouge et peint avec des peintures commerciales en vert clair, vert de mer, rouge, blanc et noir. Grossièrement sculpté, ce masque semble avoir été fait à la hâte, peut-être pour respecter une échéance ou pour servir lors d’une danse toute proche. La mâchoire inférieure s’articule sur des pièces de cuir qui laissent la bouche s’ouvrir et se fermer avec les mouvements de tête du danseur. Le masque est plutôt grand et l’arrière couvrait tout le visage du porteur. Cela lui permettait aussi d’avoir dans la bouche un sifflet émettant le cri magique du Kulus. Kulus, que l’on appelle souvent le Galit´sadza'yi (le « crieur céleste ») est un oiseau surnaturel couvert de duvet blanc, au plumage corporel tellement épais que les ancêtres qui apparurent sous cette forme surnaturelle ôtaient souvent ce costume de plumes pour ne pas transpirer. Il ne reste qu’une fine étoffe de coton blanc sur les clous du bord de la mandibule et au sommet du crâne de l’oiseau. Ce tissu devait cacher la tête du danseur, il s’agit probablement d’un remplacement à la hâte d’un morceau de peau qui comportait des plumes blanches ou d’un autre matériau sur lequel était cousu un plumage blanc. Des ficelles de coton attachées à l’intérieur du masque servaient de sangles à nouer à la tête et aux épaules du danseur. Vert, rouge, blanc, noir.